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31/01/2007
La grande sirène
Vient de sortir en poche (5 euros, tout rond) un livre très mince
mais qui, j'en suis sûre, restera longtemps à mijoter dans nos
cerveaux: Le musée de la sirène de Cypora Petitjean-Cerf.
La
narratrice vole un jour dans l'aquarium d'un
restaurant chinois une sirène. A partir de là, par petites touches
d'abord ,puis du tout au tout, , la vie de la jeune Annabelle va être
bouleversée . En effet, cette sirène, qui emprunte certains traits à
celles évoquées dans L'odyssée
ou à celle du conte d'Andersen, va vite s'adapter à sa nouvelle
existence, se révélant parfois féroce mais jamais affectueuse.La jeune
femme va passer par différentes phases, timidité, repli maladif sur soi
puis ouverture aux autres , la sirène jouant à chaque fois le rôle de
catalyseur, mais de manière discrète.
Je suis entrée d'emblée dans
cette histoire et dans cette écriture précise et lumineuse. On peut
envisager ce roman comme une fable, libre à chacun d'envisager la
sirène comme une métaphore de ce qu'il voudra , mais sous une apparence
légère, ce roman laisse une empreinte durable...
La critique de Clarabel
06:10 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (11)
30/01/2007
5 gestes pour la planète
A la demande de Bellesahi , voici ce que nous faisons pour montrer un tantinet respectueux de l'environnement:
Et d'abord, en digne fille ayant grandi dans les années 70 (1ère crise pétrolière), j'éteins les lumières quand je quitte une pièce (le faire comprendre aux enfants, même grands, dur, dur...);
Ensuite, je recycle le papier (photocopies ratées) en papier d'impression pour l'imprimante de l'ordi ou en carnet destiné à noter les courses (une agrafe et hop, c'est parti !);
De plus, nous avons un compost dans le jardin, ce qui diminue le volume des sacs poubelles et devrait donner (mais quand ? )un super engrais naturel ;
En outre, depuis bien longtemps, je refuse les sachets de plastique chez les commerçants (j'ai toujours de la place dans mon sac ou dans mon filet à provision planqué au fond de mon sac, pas glamour mais pratique !)
Enfin, j'utilise des produits de beauté bio .
Volià, à qui le tour ?
06:05 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (13)
29/01/2007
Economisons, économisons ...
"-Et comment j'aurais pu être implicitement désagréable , alors
que par définition si j'avais essayé d'être plus explicite cela aurait
été blessant? Est-ce qu'il voulait dire que si j'avais dit ce qu'il
voulait me faire dire, au lieu que ça reste non dit, il n'aurait pas su
quoi dire ? C'est ça qu'il a dit?
- Eh bien , c'est ce qu'il insinuait."p39 de Le femme de hasard , premier roman de Jonathan Coe qui, 20 ans après sa parution en anglais vient de paraître directement en poche.
On ne se demande pas pourquoi tant ce roman est lourd, bavard et
ennuyeux au possible. les interventions de
l'auteur-narrateur sont incessantes et leur humour tombe
systématiquement à plat, heureusement que le romancier a
progressé. Avoir écrit La maison du sommeil, ce n'est pas rien quand même !
Et de un.
J'ai tenu encore moins longtemps avec Petit éloge de la mémoire
de Boualem Sansal mais bon, il est vrai que j'ai du mal avec le
lyrisme alors si quelqu'un est intéressé ...
Et de deux.
Plus de nuances cependant avec Petit éloge du temps présent de
Jean-Marie Laclavetine où de superbes passages ,où l'auteur se montre
gourmand de mots, voisinent avec des paragraphes ennuyeux au possible.
Bilan mitigé donc mais ce livre m'aura au moins donné envie de faire
davantage connaissance avec cet auteur.
06:02 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (14)
28/01/2007
Migration de poules ou la vie en rose ..
Hé oui, avec le printemps qui arrive de plus en plus
tôt, puis l'hiver qui pointe enfin le bout de son nez, les poules
sont devenues folles (enfin , pas le même genre de folie que les vaches, heureusement !).
Jeudi, livre qui me saute dans les mains, en direct du perchoir de la médiathèque: Les poules
, de John Yeoman, illustré par Quentin Blake (couverture rose), livre
qui raconte comment Flossie et Bessie qui vivaient dans ce qui ne
s'appelait pas encore un "élevage hors-sol" , vont découvrir la liberté
, ses dangers et ses bonheurs, grâce à un choucas.
Vendredi, je
trouve enfin le temps d' aller chez mon ami le roi et son
enchanteur pour acheter un pot de peinture destiné à une étagère
d'angle. Faute de" rouge cochenille",comme ici, je me décide pour un
rose "pois de senteur" qui me donnera un avant-goût du printemps, le
vrai. Je rentre chez moi et dans ma boîte à lettres, j'entends
caqueter. Une poule de la ferme d'en face aurait-elle élu
domicile là ? Que nenni, c'était une poule du Sud-Ouest qui avait
bravé le mauvais temps pour arriver chez moi et me dispenser sa bonne
humeur car il s'agit d'une poule très rare, en voie d'apparition, une
poule rose , du même rose exactement que le futur perchoir qu'elle va
occuper ! La transmission de pensée, nous y croyons, n'est-ce pas
Cath ?
La preuve, en image* !
*L'auteur garantit qu'aucun animal n'a subi de mauvais traitements durant la séance de photos .
08:35 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (13)
26/01/2007
Laissez infuser
Avec un auteur que l'on découvre, la tentation est grande de se
raccrocher à des figures connues. Quand j'ai commencé ma lecture des
nouvelles composant le recueil comme tous les après-midis de
Zoya Pirzad, c'est le nom de Colette qui m'est aussitôt venu à
l'esprit. La nature est en effet très présente dans ces textes, parfois
très courts ,mettant en scène des femmes iraniennes dans leur
quotidien.
Mais j'ai dû réviser mon jugement car plus que la
nature c'est le rapport au temps qui court en filigrane tout le long de
ses 18 nouvelles dépaysantes et en même temps universelles. Ces
portraits de femmes, ce pourrait être nous, nos amies, nos voisines...
Pas
de nouvelles à chutes, l'auteure évite ainsi le piège de la mécanique
trop bien huilée, ce sont de petits faits, qui basculent parfois à la
limite du fantastique, des faits anodins mais qui minent de rien
frappent nos esprits tant le style de l'auteur infuse en nous.
j'ai d'abord eu l'impression d'être traversée par ces nouvelles mais elles sont en fait restées longtemps en moi...
La critique de Clarabel.
06:00 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (16)
25/01/2007
200ème billet (déjà !)
200 fois déjà que je scribouille un p'tit billet au p'tit matin , alors je vous invite à faire un p'tit tour chez un ami pour donner votre avis ...
Bisous à tous et à toutes et merci de passer "chez moi"
06:34 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (23)
24/01/2007
Allons à la campagne...
Comment traire une poule ? est , espérons-le , une question que ne se poseront pas vraiment les nouveaux campagnards évoqués par Marie et Hubert Deveaux.
L'éleveur
de chèvres (en voie de disparition), le résident secondaire, l'invité,
le rurbain (ou navetteur car, s'il habite un de ces nouveaux villages
installé à la périphérie des villes, il travaille en ville ), le
néorural ( qui habite une bâtisse ancienne qu'il retape), l'hôte qui
fréquente des "chambres d'hôte" et enfin le campagnard étranger sont
ainsi croqués par les auteurs, eux-même anciens éditeurs ayant tenu des
chambres d'hôtes. Ils savent donc de quoi ils parlent et nous leur
ferons donc confiance quant aux travers de ces nouveaux habitants des
campagnes. Le regard est gentiment moqueur mais sans condescendance en
ce qui concerne les ruraux " de souche".
Les auteurs recommandent
évidemment leur propre ouvrage en guise de cadeau à faire à la
maîtresse de maison quand vous êtes invités à la campagne, en lieu et
place des trop banals pots-pourris ou livres d'or, mais il y manque une
touche de je ne sais quoi, de l'humour anglais sans doute, pour
leur emboîter le pas.
06:02 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (16)
22/01/2007
la vieille dame pas si digne que cela
En refermant le roman de Michel Arrivé, Une très vieille petite fille,
j'ai repensé à ce qu'une de mes amies du yoga nous avait dit tout à
l'heure: "On est adulte quand on ne recherche plus l'approbation des
autres", citation de Jacques Salomé .
Hé bien c'est exactement ça,
la très vieille dame qu'est Geneviève recherche l'immortalité mais elle
se retrouve coincée entre l'obeissance à deux consignes contradictoires
: écrire chaque jour, comme son défunt père le lui avait enjoint ou désécrire comme le lui conseille fortement sa professeure de graphologie et d'astrologie transcendantale.
Finalement
, elle obéit à sa professeure et commence à détruire partiellement ou
pas ses journaux. C'est pour nous l'occasion de revenir sur le
passé de Geneviève et de la découvrir fille obéissante mais peut être
pas si soumise que cela...Mais bon, les apparences sont sauves et l'on
glisse avec légèreté sur les passages les plus amoraux.
Manipulée
par son entourage mais elle aussi manipulatrice, Geneviève va
finalement secouer le joug et peut être devenir adulte ...
Ce roman
est étrange, rien n'est dit clairement , tout est suggéré par petites
touches et l'on se prend à s'attacher à cette vieille dame en apparence
si soumise..
La critique de Cuné
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (20)
20/01/2007
J'aime bien mon chien parce que...
- le chien est toujours d'accord pour aller se promener, même s'il y a la finale de la coupe du monde de la ligue du monde des coupdebouleux (essayez, même en temps ordinaire de décider des ados et/ou un gamin de 7 ans de mettre leurs pieds au bout de leurs jambes pour se bouger, vous m'en direz des nouvelles...)
-le chien est l'accessoire nécessaire et indispensable pour se promener seule dans la campagne. Non pas que je craigne d'être attaquée, mais plutôt de passer pour une folledingue (Elle bat la campagne, cathulu, en ce moment !)
- le chien n'a besoin que d'une vaccination par an,en plus,
le véto a la gentillesse de vous prévenir par courrier. Vous
n'encourrez donc pas le risque de passer pour une mère indigne qui
oublie les vaccinations de ses enfants.
(Pourquoi qu'il prévient pas le médecin, hein ? !).
-Quand on est dans la salle d'attente du dit véto, pas le temps de s'ennuyer: il y a toujours quelqu'un qui pose une question sur une bestiole et c'est parti pour une conversation animée. Chez le médecin, chacun s'épie quand quelq'un tousse , se demandant s'il ne va pas nous transmettre la peste ou le choléra.Personne ne parle, on peut donc profiter à fond des magazines vieux de 5 ans et de la radio à fond la caisse.
- le chien n'est jamais rassassié de câlins et ne vous repoussera jamais en disant qu'il est trop grand pour ça.(le chien n'a pas de boutons, lui, quand il est ado, et toc ! :))
- le chien, LUI, apprécie tout ce que vous lui donnez à manger et en plus, il vous remercie.
Et vous pourquoi aimez-vous votre chien ?
06:36 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (28)
19/01/2007
Le chien jaune
Il ne s'agit pas du roman de Simenon mais de celui de la couverture du recueil de nouvelles La théorie du chien
de O.Henry, auteur américain de 19 ème siècle, nouvelliste dans la
lignée de mark Twain, Ambrose Bierce voire Tchekhov , dixit la 4 ème de
couv'. Rien que ça.
Mouais, je ne devais pas être dans le bon
état desprit car j'espèrais en fait trouver des textes aussi hilarants
que ceux de Saki *. Le style m'a paru désuet et les histoires peu
"accrocheuses", elles flirtent parfois avec le "non sense" ou une folle
logique mais tombent souvent à plat...
Quant à "la théorie du chien
", c'est celle d'un shériff et elle lui vaudra d'identifier ,entre deux
suspects, celui qui est en fait un mari assassin ...
06:08 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (9)