Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2006-10 | Page d'accueil | 2006-12 »

30/11/2006

Plus efficace que les petites annonces...le cimetière

Envie de vous remonter le moral en ces temps de dépression saisonnière ? Alors précipitez-vous sur Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti , roman traduit du suédois qui vous redonnera la pèche !
Ce roman ,à première vue ,pourrait être considéré comme l'équivalent nordique de cette littérature anglosaxonne destinée aux trentenaires célibataires. 9782847200799
En effet, Désirée, jeune bibliothécaire vient de perdre son mari et au cimetière , elle croise un jeune agriculteur célibataire lui aussi , Benny.Sortez vos mouchoirs, mais ce sera pour essuyer des larmes de rire tant ce choc des cultures entre l'intello et le paysan pas si bête que ça va faire des étincelles. Un thème pas  si fréquent en ces temps de politiquement correct. L'auteure égratigne au passage les idées toutes faites sur les agriculteurs et s'en prend aussi gentiment aux intellos imbus d'eux-mêmes.
Les deux héros ont  beaucoup d'humour et d'esprit et les remarques drôles fusent. Le ciel s'assombrit néanmoins quand ils se forcent à admettre le fossé qui les sépare, aucun des deux ne semblant vouloir renoncer à ce qui fait sa vie...
J'ai beaucoup aimé l'alternance des points de vue (un même événement raconté par l'un puis l'autre protagoniste), qui ,sans être systématique ,est très drôle  ainsi que la tendresse qui se dégagent de certaines pages.
Au passage,  nous apprenons la composition du repas de Noêl traditionnel suédois, ce qui peut toujours être utile en ce moment.
Beaucoup de bloggueuses ont aimé ce livre et m'ont donné envie de le lire, j'en cite quelques-unes , que les autres n'hésitent pas à se signaler : cuné,
Clarabel

29/11/2006

Rue du Monde

Non, il ne s'agit pas d'une nouvelle rue de ma collec' (plutôt en rade, d'ailleurs) mais d'une maison d'édition que j'aime beaucoup, entre autres pour les recueils de poésie qu'elle édite.
Le tireur de langue est pour l'instant mon anthologie préférée car elle contient des poèmes "insolites, étonnants ou carrément drôles", accompagnés de sculptures de Roland Roure.
"Le grand combat" de Henri Michaux  ("Il l'emparouille et l'endosque contre  terre..." que je m'étais risquée à étudier en classe a eu son petit succès et n'a même pas étonné mes élèves, tant sa force d'évocation est grande...9782912084279
De grands classiques (Charles Cros et son hareng saur, Queneau, Tardieu) côtoient des auteurs à découvrir et chacun pioche avec bonheur dans ce très bel objet-livre !

06:03 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (20)

28/11/2006

Le livre MAUDIT !

Sur mon étagère, bien emballé dans un joli paquet rouge, un livre dort depuis deux ans.
Aurais-tu oublié de l'offrir, Cathulu ?
Que nenni , je ne sais pas à qui oser l'offrir car ce livre porte la poisse ! Il y a deux ans, toute fiérote, je montrais aux Hommes de la maison l'ouvrage en question , en précisant le destinataire du cadeau. Ils se récrièrent en choeur :"Tu ne vas pas lui offrir ça, quand même !
- Ben quoi, il a le sens de l'humour, non ? !".
Devant les mines navrées des Hommes  je compris qu'il y avait encore des sujets tabous sur lesquels il valait mieux faire l'impasse. Soit. Je me rabattis sur un cadeau plus classique, tellement original que je l'ai oublié...
Restait donc ce fameux livre qui ne trouvait pas de destinataire... Cht'i 31 ? ça le ferait rire certes, mais il n'en n'a pas besoin et il l'a déjà offert à son beau-frère qui l'a bien pris,  lui .
Alors, mystère, le livre maudit restera une année de plus sur mon étagère , dans son emballage à prendre la poussière, jusqu'à ce que je l'offre à Fils Aîné, pour l'aider à prendre son envol...9782708131187
Le titre du livre-mystère ? La fée du logis (spécial Hommes), qui entreprend avec précision et humour d'initier les Hommes aux joies du partage  des tâches ménagères ! Y a du boulot !

27/11/2006

Comment passer de bonnes fêtes de fin d'année

Kiki la cocotte, Tutti la tortue, Sacha le chat, Achille le chien vont se mettre en quatre pour vous aider à animer les soirées moribondes. Ils contiennent tous des virelangues ou formulettes de volublité qui ne sont pas comme leur nom pourrait l'indiquer des Harrypotteries mais des phrases destinées à être bien9782754001984 ar-ti-cu-lées. 9782754000734
Mes élèves, quand j'ai voulu leur faire lire" Kiki la cocotte convoitait un caraco kaki à col de caracul" m'ont appris qu'Armande Altaï utilisait cette phrase dans le première Star Acc'. Du coup, ma côte est remontée. Merci, Armande !9782876919761
Si vous voulez frimer, entraïnez-vous à l'avance et apprenez par coeur une formulette, vous épaterez à peu de frais votre belle famille. Vous pourrez même sussurer suavement à votre belle-soeur préférée en la remerciant pour le cadeau immonde qu'elle vous a offert:  "Je veux et j'exige d'exquises excuses"tout en ajoutant in petto: "Tu ne perds rien pour attendre, je vais de ce pas t'acheter un recueil de blagues concernant les blondes avec comme dédicace: "Si tu ne comprends pas, fais-moi signe !".9782876918948
Et si vraiment la soirée s'envenime , vous pourrez toujours vous draper dans votre dignité et l'étole en pashmina qui n'est même plus à la mode et qu'on ne vous toujours pas offerte en affirmant sans trébucher: "Je vais chez ce cher Serge", surtout si vous n'en connaissez aucun, ce sera encore plus mystérieux...

26/11/2006

Deuxième chance

Ce n'est pas souvent que l'adaptation d'un roman au cinéma ou à la télévision me donne envie de lire ou de relire l'oeuvre de départ. Jusqu'à présent seul le film de beneix "37 °2 le matin " m'avait donné envie de découvrir le roman de Djian car je ne comprenais pas le flegme du personnage masculin face à la folie de  Betty.
Ici, c'est la télévision et son très beau téléfilm Des fleurs pour Algernon qui m'a donné envie de me recoltiner avec le livre de Daniel Keyes.9782081620445
On me l'avait conseillé , j'avais eu du mal à le trouver et une fois en main, j'avais abandonné car l'orthographe et le style narratif qui s'adaptent au niveau d'intelligence du personnage m'avaient découragé. Lire pour le plaisir des textes qui ressemblent par trop à ce que je suis payée pour lire no, thanks ! :)
Merci donc au réalisateur David Delrieux et à l'acteur Julien Boisselier d'avoir montré avec sensiblité et humanisme cette histoire d'un simple d'esprit qu'une expérimentation scientifique va rendre intelligent. Tellement intelligent qu'il se rendra compte le premier des risques inhérents à cette transformation ...

25/11/2006

Une imagination débordante !

Dans une vie antérieure Jasper Fforde a travaillé dans l'industrie cinématographique et cela se sent car sa connaissance des rouages de l'écriture de fictions est bien rôdée.
Dans Le puits des histoires perdues, on pourra juste regretter que son sens de l'intrigue, qui peine un peu à démarrer, ait été sumergé par son imagination. J'avais constamment le sourire aux lèvres en lisant même si je trouvais quand même que le fil narratif était un peu détendu...
Beaucoup d'humour donc, sans cesse de nouvelles inventions dans ce monde de la Fiction où son héroïne Thursday Next s'est réfugiée pour mener à bien sa grossesse, accompagnée par sa fidèle Dodo qui ,de  son côté, couve un oeuf. Au passage, nous croiserons, entre autres les personnages des  Hauts de Hurlevent, en pleine séance de gestion de la colère , et peut être même pourrons -nous mettre un visage sur Godot...9782265082847
Le Mal est toujours présent et cette fois il prend la forme d'une invention devant laquelle chaque lecteur ne peut que frémir et qui peut être envisagée comme l'écho de certaines inventions qui, jusqu'à présent n'ont pas abouti.
Les inconditionnels de Fforde ne seront pas vraiment déçus, quant aux autres peut être devraient-ils attendre la sortie en poche...

24/11/2006

On entendrait rire la poussière ...

Rendue complètement "hors de toute réalité" par la mort de son époux, l'héroïne de J'ai nom silence a perdu tout ce qui la rattachait à la société: domicile et relations avec les autres.Même les mots lui font défaut. Les mots qu'elle aimait lire et polir puisqu'elle était poète .9782070307647
Elle va connaître un temps "la vie de la rue" avant de se réfugier à la campagne dans une maison rattachée à son mari.Là, elle va construire son "nid", bataillant avec les  plantes et apprivoisant la nature et les souvenirs d'enfance du père de son enfant. Seule lueur  en effet dans cette anesthésie des sens et des pensées, sa fille de 5 ans provisoirement confiée à une institution.
Bon là, je sais, tout semble désespérant , mais pas du tout. On sent la narratrice  âpre et écorchée mais portée par une vitalité presque animale (voir la scène avec le notaire peu scrupuleux...) dans son désir de récupérer sa fille et c'est ce qui va la sauver.
Isabelle jarry décrit avec précision notre société de consommation inhumaine et stérile, elle revendique avec force une place pour l'art . Sa langue est âpre et précise, d'une grande limpidité.
Un roman court, magnifique et sorti en format poche et vous n'avez pas encore noté ses références ? Je ne vous crois pas  ! :)

La critique de Clarabel

23/11/2006

Le sac des filles

Camille l'a chanté, on peut en voir le contenu ici et aussi dans le livre de Marie Desplechin qui vient de sortir en poche :Le sac à main.9782757801741
L'auteure consacre donc un texte à chacun des éléments clasiques ou incongrus constituant le contenu du sac de son héroïne mais , bien qu'adorant les sacs  , je n'ai pas été convaincue.  Encore moins par la fin qui me paraît fort peu originale et quelque peu télescopée....
Laissons donc le mot de la fin à Alexandre Vialatte: "Le sac à main contient de tout, plus un bas de rechange, des ballerines pour conduire, un parapluie Tom Pouce, le noir, le vert et la poudre compacte, une petite lampe pour fouiller dans le sac, des choses qui brillent parce qu'elles sont dorées, un capuchon en plastique transparent et la lettre qu'on cherchait partout depuis trois semaines. Il y aussi , sous un mouchoir, une grosse paire de souliers de montagne. On ne s'expliquerait pas autrement la dimension des sacs à main." in Dernières nouvelles de l'homme

22/11/2006

A quoi ça sert que je me décarcasse si mes messages ne sont pas postés comme prévus !

Grrr Canalblog ne bosse pas avant 8 heures mais à cette heure là, je suis déjà au boulot ! Alors tant pis si la programmation des messages ne fonctionne pas en plus...bref passons. Voic donc le message que vous auriez dû lire aux aurores...

Tant pis, j'ai bravé la 4 ème de couv' (interdit aux parents) et me suis plongée avec délices dans le monde imaginaire , riche et plien d'humour de Melle Pipolette !9782081630895
Merci à B comme de m'avoir fait découvrir Le journal de  cette petite fille es-zaspérante (sic)).
Pipolette n'est pas sûre de vouloir être un nuage et préfère être "un génie de temps en temps". Bref, vous l'avez compris cette demoiselle a du caractère et beaucoup d'imagination. Son petit frère Anatole a bien de la chanced'avoir une grande soeur qui pilote une baignoire et met de la vie dans la maison car comme Pipolette l 'affirme: "Heureusement que je suis là.Sinon on s'ennuierait". Pas de danger que ça arrive !

21/11/2006

Du passé faisons table rase...

Quand un roman est hérissé de bouts de papier signalant un passage à citer ou recopier, c'est bon signe. Eh bien, Nos plus beaux souvenirs de Stewart O' Nan, certes un pavé de 667 pages en édition de poche, en est tout alourdi de ces rogatons de papier. Cuné en avait écrit le plus grand bien ici et je la remercie car j'ai savouré chacune de ces pages.2757801929
Mais quel est le secret de Stewart O' Nan ? Comment fait-il pour entrer dans les pensées et l'âme de chacun des membres de cette famille qui vient après le décès du patriarche passer une dernière semaine dans le cottage qui sera ensuite vendu ?
Que l'on soit ado ou pré-ado, adulte nanti de frères et soeurs ou enfant unique, femme veuve ou célibataire âgée, chacun se retrouvera dans les différents personnages et les relations à la fois tendres et cruelles qui les  unissent. Les enfants ne se décident pas vraiment à grandir même s'ils sont devenus à leur tour parents, mais ils apprendront à faire l'économie du passé pour mieux aller vers l'avenir. Chacun s'efforce de préserver son espace de liberté, le chien Rufus (je l'adore !), n'ayant certainement jamais eu autant de succès, le promener devant une occasion de fuir quand la tension est trop grande. En une semaine, sans grands sentiments à l'américaine comme certains films ou téléfilms nous y avaient habitués (berk !), sans véritables éclats de voix, tout est feutré mais encore plus cruel,  la famille va devoir se réajuster et avancer.
Je sens que je vais lire d'autres livres de cet auteur d'autant que Cuné m'a de nouveau alléchée !