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La citation du jeudi (ça fait un bail !)
"L'auteure Marie-Ange Guillaume* ayant allumé une cigarette en promenant son chien le matin d'un le 31 mai, fut apostrophée par une dame qui lui fit aigrement remarquer que c'était la Journée sans Tabac.
"Ah bon ! répondit-elle ...Et la Journée sans Casse-couilles, c'est demain ? "
Cité par Jacques A. Bertrand in Brève histoire des choses, Julliard 2015, Prix Alexandre-Vialatte 2015.
26/11/2015 | Lien permanent | Commentaires (4)
Qui dit chat dit chien
"Le chien est un zigomar qui trouve tout rigolo. Même un mur: il fonce dedans, freine pile avant la collision (s'il y pense), repart et recommence."
Est-il possible de vivre avec un chat Et un chien ? Forte de son expérience de trente ans de cohabitations successives, Marie-Ange Guillaume bat en brèche les clichés et répond oui avec tendresse et humour dans ce manuel décalé à l'usage des maîtres.
Les amis des chats ET des chiens (dont je fais évidemment partie) y gagneront quelques infos et surtout se régaleront aussi bien des textes de Marie-Ange Guillaume que des dessins de Florence Cestac, en pleine forme toutes les deux !
à glisser au pied du sapin, éventuellement à la place d'un chiot ou d'un châton qui , on ne le rappellera jamais assez ne sont pas des cadeaux à faire à la légère (on va se les coltiner 15 ans au bas mot, c'est donc un engagement longue durée !)
13/12/2012 | Lien permanent | Commentaires (1)
Serial lover ?
Heureusement que Tamara a rappelé qu'il y avait six nouvelles dans le recueil de Marie-Ange Guillaume La dernière nuit car j'ai dévoré ce livre à toute allure.
Beaucoupde tendresse dans cet opus, que ce soit pour une vieille dame obstinée,un chien, un couple d'amoureux ...mais aussi le désamour, et la valse-hésitation exaspérante d'un homme entre deux femmes.
Beaucoup de sensualité aussi dans les descriptions et le style coup de griffe -éclat de rire de cette auteure trop rare.
29/06/2007 | Lien permanent | Commentaires (7)
ça m'énerve
"Nous sommes le 31 mai, je fume tranquillement ma cigarette en baladant mon chien quand une vieille taupe à voix de crécelle me saute dessus :
- Je croyais que c'était la journée mondiale sans tabac !!!
- Et la journée sans casse-couilles, c'est demain ? "
Elle est comme ça Marie-Ange Guillaume: percutante et drôle ! Qu'elle évoque les émissions de téléréalité extrêmes où l'on relooke des candidates disgracieuses en les équipant, entre autres "du clavier de piano spécial people, d'un blanc phosphorescent qui fait peur la nuit." ou le numéro du magazine "spécial rondes" : "La ronde qui pose en couverture affiche sans vergogne un excédent de cinqaunte grammes , et les actrices éternellement convoquées pour illustrer la chose (Monica Bellucci et Laetitia Casta) ont réussi à regrouper tous leurs kilos superflus dans les seins." , la vision est acérée et l'amour des mots, manifeste .
Elle n'épargne pas non plus les gens qui l'entourent mais en profite largement pour se dégommer au passage. J'ai adoré entre autres sa description d'un dimanche à la campagne avec l'amie, la seule qui veut aider, qui ne trouve pas le lave-vaisselle mais sait dénicher la bouteille de rosé et le tire-bouchon , celle du "resto qui se la pète", celle du métier d'écrivain, celle... Bref, j'ai vraiment apprécié de recueil de textes ou chacun pourra reconnaître le p'tit truc qui va juste nous énerver pour la journée!
Marie-Ange Guillaume a écrit plein de trucs et de machins , comme elle dit, (quelques uns chroniqués ici) et elle mériterait d'être plus connue, alors voici une bonne idée de cadeau à glisser au pied du sapin !
ça m'énerve, Marie-Ange Guillaume, Editions le passage, 17 euros, illustration de couverture: Manu Larcenet (il paraît que c'est une dame en colère...)
26/11/2012 | Lien permanent | Commentaires (8)
Il est...
"Il est porté à la tendresse comme d'autres à la neurasthénie","Il est très beau comme un pull-over tout neuf, et pas plusintelligent que ça", il est américain, vedette,sculpteur, peintre en bâtiment, danseur de biguine, il est ...
Il,un même pronom pour désigner les hommes dont Marie-Ange Guillaume sesouvient dans ce très beau livre au titre teinté de mélancolie,Ils s'en allaient faire des enfants ailleurs.
Tourà tour tendre ,vacharde, lucide (ah ce texte où les adieux sur le quaid'une gare de déchirants deviennent irritants du fait du retard dutrain !), l'auteure qui affirme "si je compte mes amants sur mesdoigts, il me manque une bonne douzaine de mains" nous présentecertains d'entre eux dans une série de vignettes souvent très courtes,à l'écriture précise et dense. En quelques lignes, l'amant est croqué(dans tous les sens du terme). Mais Marie-Ange Guillaume n'est jamaispeste, elle ne se donne pas systématiquement le beau rôle et l'onoscille constamment entre le rire et la tendresse.
On se dit qu'Il a eu bien de la chance de La rencontrer et qu'Il doit être heureux de figurer dans ce recueil.
La critique de Clarabel.
18/06/2007 | Lien permanent | Commentaires (16)
”je somatise à fond les biscottes !”
Certains ont un poil dans la main, de l'urticaire, les jambes coupées, plus que marre, plein le dos, la tête comme une pastèque, une araignée dans le cerveau, ils sont sur les rotules, se font du mauvais sang, voient rouge, doivent échapper à la conspiration des casse-couilles; pour ne pas se retrouver la face perdue il faut garder les yeux en face des trous et tant pis si le coeur n'y est pas car quand la ville s'écoute , c'est la prise de tête assurée et les profiteroles seront difficiles à avaler ! Les bras m'en tombent pourrait s'exclamer Mauro sang et eau.
Vous l'aurez compris , dans le recueil de nouvelles Mots pour Maux (préface de Philippe Grimbert) des romanciers français se sont penchés sur les rapports parfois difficiles mais toujours passionnants qu'entretiennent les mots et les maux du corps.
Si certains ont choisi la forme fantastique,assez classique, il faut bien l'avouer mais toujours intéressante, d'autres ont opté pour des formules beaucoup plus innovantes. Martin Page nous offre ainsi un entretien d'embauche particulièrement jubilatoire quand on est une femme, Boualem Sansal un texte engagé, Delphine de Vigan une nouvelle pleine d'émotion sur la relation mère/fille, tandis que Léonora Miano se penche sur celles qu'entretiennent une grand-mère africaine et sa petite fille en France.
Qui dit mots dit écrivain et François Vallejo, Martin Winckler se sont fait le plaisir d'en mettre en scène dans leurs textes. Quant au romancier de la nouvelle de Dominique Sylvain, il devra affronter la conspiration des casse-couilles, texte très drôle , tout comme celui de Franz Bartelt où nous retrouvons les habitant d'une ville qui ressemble un peu à celle du Docteur Knock...
Un échantillon très diversifié de la littérature contemporaine française, une façon de découvrir ou de retrouver des auteurs chouchous.L'occasion aussi de se souvenir comme nous le rappelle Marie-Ange Guillaume dans sa fable : "pour apprécier le cadeau qui leur était fait, il leur manquait d'avoir connu la poisse, le chagrin, et les giboulées glaciales d'un printemps pourri."
Une excellente cuvée où je n'ai été déçue que par un seul texte.
Des mots pour les maux. Gallimard.292 pages.
Georges-Olivier Châteaureynaud, Marie-Ange Guillaume, François Vallejo, Mathieu Terence, Delphine de Vigan, Martin Winckler, Diane Meur, Boualem Sansal, Dominique Sylvain, Grégoire Polet, Michèle Fitoussi, Martin Page, Léonora Miano, Franz Bartelt, Anne Bragance, Vincent Delecroix, Sylvie Germain, Philippe Claudel
28/10/2008 | Lien permanent | Commentaires (14)
Entre La Plaine-Voyageurs et l'Art
Peut être parce que je l'ai lu à la suite du livre de Marie-AngeGuillaume dont il épouse un peu la forme, (des textes courts mettant enscène l'auteure);
Peut être parce que je reste quasimenthermétique aux "performances" de l'art contemporain, microcosme auquelappartient Héléna Villovitch et dont elle peint avec ironie lestravers;
Peut être parce que Je pense à toi tous les jours n'arrivait pas au bon moment, je n'ai pas ressenti autant d'enthousiasme que Clarabel.
J'ainéanmoins beaucoup apprécié le récit du tournage du clip où l'auteurefigure une fleur, un rôle essentiel s'il en est, ainsi que "lecorrecteur" qui d'intello veilléitaire devient un CORRECTEURintransigeant !
"Dans leur bureau" démonte la mécanique sadique etmanipulatrice d'un couple de dirigeant d'entreprise et m'a rappelél'atmosphère des nouvelles composant les oeufs de Charles Gancel.
Finalement,à bien y réfléchir,je me rends compte que revenir sur ce livre mepermet d'en souligner les qualités( l'humour) plus que les défauts ! et queoui, j'ai été séduite par ces textes d'Héléna Villovitch !
Je n'ai donc plus qu'à recommencer: "Même si ...
19/06/2007 | Lien permanent | Commentaires (12)
Pars, s'il le faut
"(J'aime bien m'autoapitoyer ,parfois. Si je ne le fais pas, qui va le faire ? ) "
Cette fois, elle a quitté Paris, qu'elle aime tant, et s'est installée à Sète. Mais ce n'est jamais facile de "tout quitter". Pas facile de se recréer un lieu à soi, d'apprivoiser une nouvelle ville, surtout quand on a pris la décision saugrenue de ne plus avoir de chien.
Parce que les chiens (et les chats aussi) , tiennent une place important dans la vie de Marie-Ange et qu'elle en parle toujours avec beaucoup de tendresse et d’humour (la page 149 où elle croque tour à tour chien et chat est un pur régal !) Sa marque de fabrique l'humour et cela lui permet de tenir en équilibre, elle qui se sent si peu équipée pour la vie, et ce depuis l'enfance.
Alors, c'est l'occasion de revenir sur certains épisodes de sa vie, parfois joyeux avec les copains de "Pilote", parfois douloureux ( cette rédactrice en chef d'un magazine féminin qui lui tient un double discours pour mieux la déstabiliser et la virer) avec "Elle" qui appartient au passé et "Je"qui tente de se bricoler une nouvelle vie, vaille que vaille.
Ouvrir un roman de Marie-Ange Guillaume, c'est comme avoir des nouvelles d'une amie chère, qu'on a un peu perdue de vue, mais avec qui la conversation reprend aussitôt, de manière fluide, parce qu'avec ses failles, ses remarques si pertinentes, sa franchise souvent désarmante: "J'ai toujours eu une belle nature de toxicomane. L'addiction est mon hobby.", elle possède une manière bien à elle de manier les mots et on en redemande. *
Merci à l'éditeur Le Passage et à Babelio.
*Du coup, je me suis commandé un des ses livres et un autre qu'elle cite
31/01/2019 | Lien permanent | Commentaires (6)
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