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Parti tôt, pris mon chien...en poche
"Une justice ironique, une forme de jurisprudence pour laquelle Jackson avait une affection particulière."
Mères assassinées, mères sans coeur qui au contraire s'acharnent à ne pas mourir, enfants enlevés mais qui font preuve comme souvent chez Kate Atkinson d'une résilience sans ostentation, policiers véreux et au milieu de ce maelström vertigineux orchestré de main de maître par l'auteure, notre détective privé préféré, Jackson Brodie.
Jackson qui n'est nommé qu'à la page 50 et manque parfois se faire voler la vedette à la fois par le chien du titre et surtout par une nouvelle venue, Tracy Waterhouse , formidable personnage de policière capable tout à la fois d'estourbir un malfrat d'un coup de sac à main (dûment lesté d'une torche de police il est vrai) que d'effectuer un bien curieux achat.
Kate Atkinson nous balade (dans tous les sens du terme !) entre 1975 et notre époque dans un Yorshire où plane l'ombre d'un tueur en série et où ses personnages se déplacent sans cesse pour revenir à leur point de départ : Leeds.
Une fois de plus l'auteure se révèle la reine de la frustration, jouant avec virtuosité de l'attente du lecteur et de toutes les possibilités de manipulation que lui offre l'écriture. Péripéties, fausses pistes, le lecteur ne sent pourtant jamais perdu car Kate Atkinson excelle à se glisser aussi bien dans la peau d'une vieille actrice qui perd à la fois son porte-monnaie et ses mots , que dans celle d'un vieux policier tenaillé par l'idée de vengeance. Atkinson maîtrise totalement la forme de son roman ainsi que son style, parsemé de petites pépites d'humour (parfois noir), de remarques caustique et de citations. Qu'une vieille actrice se remémore des vers de Shakespeare, en particulier de La tempête, comme un écho de celle qui se déroule dans son crâne, n'a en soi rien d'étonnant mais qu'un homme supposé fruste en fasse autant avec des vers d'Emily Dickinson l'est déjà beaucoup plus ! Et c'est comme ça tout au long de ce roman jubilatoire où le lecteur se fait sans cesse berner et en redemande, ce que Atkinson a aussi prévu car tous les mystères ne sont pas forcément éclaircis...Un roman qui se dévore à toute allure !
Bravo à l'équipe éditoriale qui a réussi le tour de force d'en dire suffisamment pour donner envie sans pour autant révéler quoi que ce soit des multiples chausse-trappes de ce texte dans la 4 ème de couv' !
Bravo aussi à la traductrice , lsabelle Caron !
02/02/2012 | Lien permanent | Commentaires (9)
Une vie après l'autre
"Elle n'avait encore jamais préféré la mort à la vie et au moment de partir comprit que quelque chose s’était fêlé, cassé et que l'ordre des choses avait changé. Puis les ténèbres abolirent toute pensée."
Même si Une vie après l'autre commence par l'assassinat d'Hitler par Ursula, l’héroïne qui est abattue juste après, nous n'avons pas affaire ici à une uchronie.
D'ailleurs Ursula ("petite oursonne", comme l'appelle tendrement son père) naîtra plusieurs fois en février 1910 et mourra tout autant, explorant ainsi le champ des possibles de la narration et du romanesque. On pourrait craindre le côté mécanique du procédé mais le lecteur est vite rassuré: l'écriture, tour à tour enjouée et émouvante de Kate Atkinson et son art du récit ont vite fait de nous ferrer et on ne peut plus lâcher ce roman so british, dans son humour vachard "-Elle lui est reconnaissante, je pense. Il lui a donné le Surrey. Un court de tennis, des amis ministres et du rosbif à gogo. Ils reçoivent énormément-tout le gratin. Certaines femmes seraient prêtes à souffrir pour ça. Même à supporter Maurice." et l'attitude bien trempée de ses personnages !
Et si tel personnage avait survécu, et si tel autre avait eu un enfant que serait-il arrivé ?, se demande -t-on parfois à la lecture d'un roman. Kate Atkinson répond à ses questions pour nous et se penche avec une précision extrêmement vivante sur la vie quotidienne des civils en Allemagne (un sommet d'émotion) et en Grande Bretagne (à Londres ,en particulier ,pendant les bombardements) , pendant la Seconde Guerre mondiale.
On suit avec passion les péripéties de la famille Todd (un ancien mot pour désigner le renard), de l'enfance à l’âge adulte. Des personnages aux caractères bien marqués qui nous deviennent familiers en un rien de temps. Sympathiques ou non, sages ou excentriques, il y en a pour tous les goûts !
Un roman tour à tour champêtre ou urbain,paisible ou menaçant, traversé par des renards ,des chiens, des bébés qui "sentaient bon le lait, le talc et le grand air où leurs vêtements avaient séché tandis qu'Emil avait un léger goût de fumet.", des enfants élevés pour affronter la dureté du monde par des adultes aimants mais frôlant parfois la négligence, selon nos critères actuels !
Impressions de déjà-vu, rêves éveillés, réincarnations, toutes les explications sont envisagées pour expliquer cette propension d'Ursula à vivre des événements de différentes façons. Elles sont surtout l'occasion , pour Kate Atkinson, de revenir sur le thème de la temporalité, déjà exploré dans ses précédents romans, Dans les replis du temps et Dans les coulisses du musée et de nous proposer sa propre explication.
Un roman enthousiasmant autant par son style , sa construction que par les thèmes explorés.Une forêt de marque-pages ! Et zou sur l'étagère des indispensables !
515 pages traduites avec élégance par Isabelle Caron, une couverture identique à l’originale (on me permettra de préférer la couverture de l'édition de poche anglaise...).
18/01/2015 | Lien permanent | Commentaires (18)
Une vie après l'autre...en poche
"Elle n'avait encore jamais préféré la mort à la vie et au moment de partir comprit que quelque chose s’était fêlé, cassé et que l'ordre des choses avait changé. Puis les ténèbres abolirent toute pensée."
Même si Une vie après l'autre commence par l'assassinat d'Hitler par Ursula, l’héroïne qui est abattue juste après, nous n'avons pas affaire ici à une uchronie.
D'ailleurs Ursula ("petite oursonne", comme l'appelle tendrement son père) naîtra plusieurs fois en février 1910 et mourra tout autant, explorant ainsi le champ des possibles de la narration et du romanesque. On pourrait craindre le côté mécanique du procédé mais le lecteur est vite rassuré: l'écriture, tour à tour enjouée et émouvante de Kate Atkinson et son art du récit ont vite fait de nous ferrer et on ne peut plus lâcher ce roman so british, dans son humour vachard "-Elle lui est reconnaissante, je pense. Il lui a donné le Surrey. Un court de tennis, des amis ministres et du rosbif à gogo. Ils reçoivent énormément-tout le gratin. Certaines femmes seraient prêtes à souffrir pour ça. Même à supporter Maurice." et l'attitude bien trempée de ses personnages !
Et si tel personnage avait survécu, et si tel autre avait eu un enfant que serait-il arrivé ?, se demande -t-on parfois à la lecture d'un roman. Kate Atkinson répond à ses questions pour nous et se penche avec une précision extrêmement vivante sur la vie quotidienne des civils en Allemagne (un sommet d'émotion) et en Grande Bretagne (à Londres ,en particulier ,pendant les bombardements) , pendant la Seconde Guerre mondiale.
On suit avec passion les péripéties de la famille Todd (un ancien mot pour désigner le renard), de l'enfance à l’âge adulte. Des personnages aux caractères bien marqués qui nous deviennent familiers en un rien de temps. Sympathiques ou non, sages ou excentriques, il y en a pour tous les goûts !
Un roman tour à tour champêtre ou urbain,paisible ou menaçant, traversé par des renards ,des chiens, des bébés qui "sentaient bon le lait, le talc et le grand air où leurs vêtements avaient séché tandis qu'Emil avait un léger goût de fumet.", des enfants élevés pour affronter la dureté du monde par des adultes aimants mais frôlant parfois la négligence, selon nos critères actuels !
Impressions de déjà-vu, rêves éveillés, réincarnations, toutes les explications sont envisagées pour expliquer cette propension d'Ursula à vivre des événements de différentes façons. Elles sont surtout l'occasion , pour Kate Atkinson, de revenir sur le thème de la temporalité, déjà exploré dans ses précédents romans, Dans les replis du temps et Dans les coulisses du musée et de nous proposer sa propre explication.
Un roman enthousiasmant autant par son style , sa construction que par les thèmes explorés.Une forêt de marque-pages ! Et zou sur l'étagère des indispensables !
10/01/2017 | Lien permanent | Commentaires (2)
Bilan 2008
Championne hors catégories : Kate Atkinson, dont j'ai tout lu, qui ne m'a jamais déçue et qui avec son dernier roman paru en France confirme tout le bien que je pense d'elle : A quand les bonnes nouvelles? m'a fait pleurer, m'a fait rire, m'a secouée ...Comment ça, vous ne l'avez pas encore lu ? !
En 2008, les garçons nous auront confié leurs secrets et cela s'est avéré souvent fort drôle . En tête de liste, Colas Gutman et son hilarant Journal d'un garçon,
talonné par Claudine Desmarteau et son Petit Gus où chacun peut se reconnaître.
Dans les policiers, bien sûr c'est Stoney qui se taille la part du lion avec Dérive sanglante. Un homme comme nous en rêvons toutes !
Un excellent cru cette année, ma foi !
En attendant la rentrée de janvier, rentrée littéraire bien sûr- je piaffe déjà !- je vous souhaite à tous une douce année 2009 ! Bises !
31/12/2008 | Lien permanent | Commentaires (38)
Fille en colère sur un banc de pierre
"Profitez de votre enfance, le monde se chargera de vous briser le cœur bien assez tôt. "
Parce qu'elle a été estimée responsable de la disparition de sa petite sœur, alors qu'elle même n'était qu'une enfant,Aïda a été ostracisée par son père et ses deux sœurs ainées, puis exfiltrée par sa mère.
La paria sera néanmoins contactée par ses sœurs lors du décès du père de famille, le Vieux. L'occasion de se confronter au passé et de peut-être trouver la vérité...
L'action se déroule sur une île italienne écrasée de soleil, au sein d'une famille atypique comme les affectionne Véronique Ovaldé, tout à la fois baroque et tragique.
Malgré l'atmosphère très réussie, je n'ai pas vraiment apprécié ce roman dont l'intrigue m'a rappelé celle d'Une souris bleue de Kate Atkinson et j'ai trouvé le temps long.
Flammarion 2023.
16/01/2023 | Lien permanent | Commentaires (4)
”Une coïncidence n'est qu'une explication qui attend son heure.”
"Autrefois", un famille d'artistes à laquelle on s'attache immédiatement ,une route de campagne sur laquelle cheminent une mère, ses deux filles, le bébé et un chien, puis un crime horrible et soudain. Une seule survivante.
"Aujourd'hui", à Edimbourg, la jeune Reggie, que la vie n'a pas épargnée, semble être la seule à s'inquiéter de la disparition du docteur Hunter pour laquelle elle travaille en tant que nounou.Sa route, après bien des péripéties, va croiser celle de l'inspecteur en chef Louise Monroe , à qui elle permettra de retrouver ce bon vieux Jackson Brodie , détective à la retraite mais toujours prêt à aider les femmes en détresse, devenu ici une sorte de nouvel Ulysse qui ne parvient pas à retourner chez lui.
Progressivement, le lecteur, un peu désarçonné, établit le lien entre le passé et le présent. Un présent qui va s'avérer riche de personnages malmenés par la vie mais toujours prêts à relever le défi de continuer, quitte à se créer des illusions de bonheur.
Ce livre est une totale réussite. L'intrigue policière, ou plutôt les différentes intrigues qui s'y donnent à voir ne sont qu'une toile de fond qui fournissent à Kate Atkinson, l'occasion d'une réflexion sur le destin ,"Ce n'est pas parce qu'il vous est arrivé quelque chose d'horrible une fois que ça ne peut pas se reproduire."est un leitmotiv du roman, mais les personnages sur lesquels le destin semble s'acharner ne sont pas pitoyables, bien au contraire. Avec un humour ravageur, politesse du désespoir comme chacun le sait, ils combattent avec obstination et même s'ils pourraient se demander A quand les bonnes nouvelles ? , chacun d'entre eux témoigne de sa foi en la vie mais pas nécessairement en l'humanité...
Que ce soit les personnages principaux ou les secondaires, tous sont traités avec une grande pertinence psychologique, on s'enthousiasme à leur suite, on rit, on pleure (pour de vrai, ce qui ne m'était pas arrivé depuis belle lurette avec un livre), on est chahuté par ce roman à la Dickens, riche et foisonnant de vie.
Kate Atkinson nous manipule avec dextérité et on en redemande tant son style est fluide et pétillant.
Presque à chaque page, j'ai glissé un marque-pages, ce livre en est sorti tout hérissé et moi toute chamboulée comme je ne l'avais pas été depuis longtemps. J'ai eu envie de me glisser à l'intérieur de cet univers , même en tant que plante verte, pour en profiter encore plus. Je n'ai qu'une hâte, lire la suite car, on le sent bien, certains personnages ne demandent qu'à revenir !
Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux, c'est ici!
25/08/2008 | Lien permanent | Commentaires (24)
le tag qui révèle des choses qu'il aurait mieux valu taire...
Je courbais le dos, mais Théoma m'a quand même repérée et taguée!
1. A quel livre dois-tu ton premier souvenir de lecture?
Le secret de Calinou, d'Aline Ortholan, bibliothèque rose, lu , relu et rerelu. Une histoire d'adoption, tendre et juste. D'ailleurs à l'époque je relisais beaucoup . Peut être devrais-je le faire davantage...Voilà ce que c'est que d'avoir trop de livres à disposition, on se disperse...
2. Quel est le chef-d'œuvre "officiel" qui te gonfle?
Sans hésitation, L'éducation sentimentale de Flaubert. J'avais adoré Salammboô et passer ensuite à ce monument de niaiserie et de platitude, ... Je lui ai redonné sa chance bien plus tard, mais non, impossible.
3. Quel classique absolu n'as-tu jamais lu?
Dostoïevski, plus Proust où je me suis définitivement arrêtée à la moitié du troisième volume de la Recherche.
4. Quel est le livre, unanimement jugé mauvais, que tu as "honte" d'aimer? Euh non, je ne vois pas...
5. Quel est le livre que tu as le sentiment d'être la seule à aimer? la femme gauchère de Peter Handke. Un auteur un peu oublié aujourd'hui...
6. Quel livre aimerais-tu faire découvrir au monde entier? Le chasseur de têtes de Thimoty Findley, impossible d'écrire dessus alors que ce livre est formidable !
7. Quel livre ferais-tu lire à ton pire ennemi pour le torturer? Cf la réponse 2 bien sûr!:)
8. Quel livre pourrais-tu lire et relire?Sucré, salé, poivré de Mary Wesley.
9. Quel livre faut-il lire pour y découvrir un aspect essentiel de ta personnalité? Poésie, sexe et mélancolie de Binnie Kirshenbaum, tout un programme!:) et aussi Souffler n'est pas jouer de Mary Wesley.Je risque pas grand chose, vous ne devez pas être nombreuses, vu votre âge tendre les filles, à les avoir lus!:)
10. Quel livre t'a fait verser tes plus grosses larmes? A quand les bonnes nouvelles ? de Kate Atkinson.
11. Quel livre t'a procuré ta plus forte émotion érotique? Un livre de nouvelles sud-américaines dont j'ai évidemment oublié le nom et l'auteur, sorry ! Aux éditions du serpent à plumes , si je me souviens bien...
12. Quel livre emporterais-tu sur une île déserte? Le Journal de Jules Renard, depuis le temps que je dois l'acheter...Là au moins, j'aurais le temps de le lire.
13. De quel livre attends-tu la parution avec la plus grande impatience?Un livre de Mary Wesley chez Héloïse D'ormesson qui a entrepris leur réédition (excellente idée) et bien sûr , s'il est traduit en français le troisième tome des aventure de Stoney Cahloun, sans oublier un nouveau Kate Atkinson et la traduction du dernier Anna Enquist...
14. Quel est selon toi le film adapté d'un livre le plus réussi? 37°2 le matin, puisqu'il m'a donné envie de découvrir le livre de Djian et donc le plus beau roman d'amour du XXème siècle pour moi, oui, rien que ça!:)
Bon, je devrais être la dernière mais s'il y en a qui sont passés entre les gouttes qu'ils lèvent le doigt !:)
23/10/2009 | Lien permanent | Commentaires (26)
Case histories ...
...où comment j'ai changé d'avis sur la VO sous titrée en anglais.
La BBC a eu l'excellentissime idée d'adapter pour le petit écran trois romans de Kate Atkinson (clic):
- La souris bleue (Case Histories)
- Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux (One good turn)
- A quand les bonnes nouvelles ? (When will there be good news ?)
toutes trois mettant en scène le séduisant détective privé Jackson Brodie. Je m'attendais au pire, ayant adoré ces récits pleins de rebondissements, d'humour et servis par le style plein d'allant de mon écossaise préférée. En plus, à la maison, nous n'avons pas tellement le réflexe DVD et si en plus la VO n'est pas sous-titrée en français... bref, plein de mauvaises raisons qui expliquent que c'est en traînant un peu des pieds que dimanche dernier nous avons enfourné le premier DVD de ces Case histories.
Et là, le charme a fonctionné à plein, nous avons enchaîné sans nous en rendre compte trois épisodes à la suite et avons dû nous raisonner pour ne pas terminer le second dans la foulée !
Jason Isaacs est Jackson Brodie, il a son humour à toutes épreuves, sa sensibilité et... son sex appeal ! Les autres comédiens sont tous très bons, l'Ecosse est particulièrement bien mise en valeur et même si les histoires sont évidemment condensées, ellles restent fidèles à l'esprit des romans. Une totale réussite !
Pour couronner le tout, une deuxième série est annoncée !
Un immense merci à Sylvie et une mention particulière à Juliette qui a aussi oeuvré dans l'ombre pour que je m'intéresse à ce DVD !
08/12/2012 | Lien permanent | Commentaires (11)
15 en 15
Top chrono, c'est parti ! A la demande de Cuné voici donc les 15 noms d'auteur qui me viennent à l'esprit en 15 minutes :
*Kate Atkinson, tout. La monomanie est mon péché mignon.
*Gerard Donovan, pour Julius of course mais en février un recueil de nouvelles va paraître, yesss !
* Colette , pour sa langue drue et charnue.
*Haruki Murakami, Chroniques de l'oiseau à ressort, il ne s'y passe presque rien et on reste fasciné.
* Mary Wesley, Sucré, salé poivré, Une expérience enrichissante. Où comment sourire même des sujets les plus graves .
* Steinunn Sigurdardottir, La place du coeur, un road-book islandais durant lequel une mère et sa fille tentent de refaire connaissance.
*Doris lessing, tout jusqu'au premier tome de ses mémoires. Là j'ai eu un peu de mal à digérer le fait qu'elle ait laissé ses enfants à son premier mari.
* Duras, qui , n'en déplaise à Desproges, n'a pas écrit que des conneries (sauf sur la fin mais l'éditeur a une part de responsabilité...)
*Zola, dévoré à l'adolescence ( en ce moment Dame Cuné et Dominique font des piqûres de rappel très efficaces...)
* Anne fine , ses romans pour adultes et son trop craquant Tuffy.
* les premiers romans d'Helen Dunmore (en particulier Un été vénéneux)
*Timothy Findley, Le chasseur de têtes, le premier , je crois à faire intervenir des personnages de fiction dans la réalité.
*Jane Gardam, L'héritière de Robinson, les premiers romans des éditions Autrement étaient une mine !
*Michael Cunningham, Les Heures juste parfait.
*Clare Morrall, Couleurs pour son extrême sensibilité.
Les représailles des autres occupants de l'étagère des indispensables ne sauraient tarder ...
En attendant j'attends la copie de Ptitlapin et de Libouli et de tous ceux qui voudront bien !
14/11/2010 | Lien permanent | Commentaires (23)
ça va très bien, merci !
"Au cours des quarante-huit heures précédentes, il avait perduson ordinateur portable, son portefeuille, son roman, sa maison, sonidentité." Tel est le bilan de Martin Camming, auteur de romanSpoliciers sans envergure, suite à son intervention lors de ce quiaurait pu être un banal accident de la route.
Jackson Brodie, détective au repos que nous avions déjà rencontré et aimé dans La souris bleue,vase trouver lui aussi entraîné dans cette course folle où nous allonscroiser des comédiens d'avant-garde, un comique sur le retour, desfemmes de ménage, un cadavre à éclipses, un promoteur immobilier, sa femme, unrottweiller, un chat pelé mais pas de raton-laveur(ou alors ilétait caché par l'écureuil).
Jackson,plutôt que d'anayser les indices laissés par sa compagne Julia quant àl'évolution probable de leur relation, a envie de passer de"l'autre côté" à savoir du côté des suspects et il va être exaucé car àchaque fois qu'une agression est commise, les apparences sont contrelui...
Tout cela ne pourrait être qu'un imbroglio foutraque maisKate Atkinson tient fermement les rênes de sa fiction (jusqu'à lapirouette finale) et ses personnages ne sont pas des marionnettes quis'agitent dans tous les sens.Ils ont des âmes pleines de petits recoinsnoirs ,que l'auteure explore avec un humour vachard .
"Lesgarçons de ce genre devraient, selon elle, faire l'objetd'abattages sélectifs", déclare ainsi page 318 , mon personnage favori,Louise , en parlant du meilleur ami de son fils adolescent.
Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux est un vrai bonheur de rentrée !
01/09/2006 | Lien permanent | Commentaires (8)